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Game In Lab : quand la science s’invite dans la partie

par | 26 Avr 2021

game in lab

Améliorer ses capacités cognitives, développer sa mémoire, réduire les risques de maladie neurodégénérative… La liste des bienfaits prêtés au loisir en général et au jeu en particulier n’en finit plus de s’allonger. La période de crise que nous traversons le confirmerait : jouer aux jeux de société semble bon pour notre santé mentale. Cela semblerait même profitable à nos interactions sociales. C’est en tous cas la conviction de Game in lab, qui propose depuis 3 ans un programme de soutien à la recherche sur le jeu de société.

Imaginer le futur du jeu de société

Au commencement, il y a Asmodee, éditeur de jeux fondé en 1986 et devenu numéro 1 du jeu en France à la faveur de grands succès populaires comme le jungle speed et une large gamme de party games dont l’entreprise s’est faite spécialiste. D’autre part, il y a Innovation Factory, une association qui œuvre pour répondre aux besoins des entreprises d’accélérer leur transformation numérique. Elle crée des modules de formations innovantes afin de favoriser les collaborations, la formation et l’innovation chez les futurs managers du numérique.

En 2018, Asmodee Research, département d’Asmodee dédié à la promotion et au développement de projets interdisciplinaires sur le jeu de société s’associe à Innovation Factory pour créer Game in lab, un programme de soutien à la recherche sur le jeu de société.

Dès lors, ce programme apporte chaque année un soutien financier à des projets de recherche scientifique en rapport avec ses thèmes prioritaires : “Nous avons initié notre premier appel à projet en 2019” explique Mikaël Le Bourhis, responsable de Game in lab. “Nous avons reçu des candidatures internationales pour des projets scientifiques. Notre comité scientifique a sélectionné 3 projets sur des thématiques très diverses telles que l’impact du jeu sur le bien-être des patients alzheimer (en France), l’appétence de la partie digitale des jeux hybrides pour les joueurs (en Australie) et enfin comment les jeux peuvent avoir un impact sur la métacognition et les performances scolaires (au Canada)”.

En 2020, Game in lab réitère son appel à projets et sélectionne 5 nouveaux travaux de recherche dans les champs de l’anthropologie, du bien-être chez les personnes atteintes d’autisme, de la méthodologie comportementale, ou du développement des compétences psychosociales.

La fondation Libellud, la jeunesse et l’éducation

Face au succès de son premier appel à projets et à la notoriété grandissante du Game in lab auprès des chercheurs, la Fondation Libellud a choisi de s’engager à ses côtés pour la création d’une bourse supplémentaire. Pendant 5 ans, elle apportera son soutien aux projets de recherche dédiés à la thématique de la jeunesse et de l’éducation.

Ainsi, le 5ème lauréat de l’édition 2020 est un projet de recherche espagnol qui a vocation à améliorer les fonctions exécutives grâce aux jeux de société chez les enfants menacés d’exclusion sociale.

Pour Mathieu Chaveneau, directeur de la Fondation Libellud, “ce projet s’inscrit parfaitement dans la ligne directrice des programmes que porte notre Fondation. Nous voyons dans le soutien à la recherche, un moyen de création de savoir pour générer des dynamiques fécondes avec l’ensemble des parties prenantes que sont nos partenaires, nos collaborateurs, nos lauréats et leurs bénéficiaires. Nous nous offrons la possibilité de trouver ensemble des solutions pour demain.”

Améliorer les fonctions exécutives grâce aux jeux de société chez les enfants menacés d’exclusion sociale

Avec son projet de recherche sur le lien entre les fonctions exécutives et l’exclusion sociale, Jorge Moya, docteur en psychologie et maître de conférences au département de pédagogie et de psychologie de l’université de Lleida, a retenu l’attention du comité scientifique de Game in Lab.

“Les fonctions exécutives sont associées à la réussite scolaire. Elles sont importantes dans différents domaines de la santé et de la vie des gens. Elles sont également importantes pour la réussite professionnelle, car elles tendent à faciliter l’exercice de toute profession. Ainsi, avoir des fonctions exécutives en bon état, aide au développement vital et à la réalisation des objectifs de la vie.” explique Jorge Moya.

Alors que le jeu de société est au centre de ses recherches pour comprendre les logiques à l’œuvre en termes d’expérience et d’apprentissage, Jorge Moya exprime son enthousiasme avec beaucoup de modestie : “S’il est démontré que jouer à des jeux de société modernes contribue à améliorer les fonctions exécutives, la seule chose à faire est de continuer à jouer.”

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